Un printemps comtois

Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi !

j’aime bien cette phrase des comtois prononcée contre les assaillants français, du temps où la Comté n’était pas encore tout à fait franche… Elle est devenue proverbiale. Je me suis rendue dans ma contrée natale aux dernières vacances de printemps, où les splendides journées ensoleillées m’ont fait complètement oublier que je suis toulousaine d’adoption. Et ce ne sont pas les rideaux de pluie qui transforment la ville rose en grisaille ces jours-ci qui me feraient mentir ! De la vallée de l’Ognon aux vignobles de Montaigu, quinze jours de beau temps absolu. Quelques extraits pêle-mêle de cette trop courte escapade entre famille et amis.

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village de Moiron


Terres calcaires aux mille verts, du vin coule dans nos verres, nos têtes sont à l’envers. Vin de toutes les couleurs : paille, jaune, réhaussé de bulles – ici, comme le rouge est rosé. Un ballon par-ci, un ballon par-là, et Rouget de Lisle avec sa pinte de bière a engendré une Marseillaise enivrante.
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Hanami lointain, un ami lointain


Fleurs de cerisier, le long de la Saône les arbres fruitiers sont plantés et les fleurs éclatent, délicates. Les fruits juteux et écarlates seront nombreux à tenter les oiseaux même au bord de l’eau.
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Dentelle parfumée, filtre coloré

Je veux faire avec toi ce que le printemps fait avec les cerisiers.

Pablo Neruda

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Lumière sur la rivière


Taches argentées sur le filet gris, bleuté, taches prises par surprise, taches ensoleillées.
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Lignes de … pêche, de fuite


Ponton graphique et eau dormante, mélange des genres au bord de la Saône jolie. (Scey-sur-Saône)
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Tulipe carmin


La tulipe lippue pose dans le jardin. La tulipe dore une dernière fois ses pétales couleur de sang dans les rais d’or et renvoie sa soie coquelicot – le coq luit là-haut.

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Mots et toile

Montagne Noire

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Chenilles processionnaires


Rang urticant, à première vue charmant,
Procession en déroute, sur le chemin caillouteux,
Progresse lentement, éloigne les curieux.
Dans le vent

Dans le vent


Tronc dansant, penché, élégant, souple, buissons odorants : thym, sauge, lavande – pommes de pin de ci, de là, épines partout. Surface aride, ventée, contreforts de la Montagne Noire.
La flaque

La flaque


Plic, ploc, plac, la flaque.
Eau croupie, peu profonde, eau de pluie.
Petites mains, cailloux jetés, petits pieds mouillés.
Grisaille – dans le soleil, argentée. Chemin de caillasses et bosquets.

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Les Quatre lacs

Lac d'Ilay, été 2014

Lac d’Ilay, été 2014


Du bleu dans la grisaille… les rares trouées de ciel bleu dans le Jura entre juillet et août illustrent bien cette image ! Et « Les Quatre lacs », ça pourrait sonner comme un titre de roman, ça m’évoque d’ailleurs le très beau recueil de nouvelles de la romancière autrichienne Ingeborg Bachmann, Trois sentiers vers le lac, mais ce n’est pas du tout ça. « La randonnée des Quatre lacs » est une balade dans le département du Jura autour des lacs d’Ilay, Grand Maclu, Petit Maclu et Narlay. La région des lacs est le nom que porte une partie du Jura, bien connue des touristes hollandais depuis les Trente Glorieuses, depuis ces années 1960 qui déversaient les vacanciers avides de grand air et de forêt dans la verte Franche-Comté. Au milieu des étendues forestières à perte de vue et des hectares de vignes roussissant à l’automne, les lacs forment des taches turquoises maculant ce paysage luxuriant. La balade qui fait le tour des Quatre Lacs en est un parfait exemple, tant elle donne à voir un superbe panorama des eaux dormantes jurassiennes bordées de forêts.
Balade des Quatre Lacs

Lac d’Ilay


Ilay, Grand Maclu, Petit Maclu et Narlay sont les quatre lacs accessibles très facilement en radonnée, sauf pour Narlay que l’on surplombe longtemps avant de pouvoir s’en approcher et enfin s’y baigner depuis la plage du camping. Dans la vallée du Hérisson, ces quatre lacs alimentent la Cascade de l’Éventail, baptisée ainsi du fait de sa forme et qui se déploie sur 60 mètres de hauteur. Les lacs du massif Jurassien sont les restes de glaciers de l’ère Quaternaire ; fort nombreux, ils participent d’un paysage de tourbières, combes et reculées très prisé des randonneurs. Le lac d’Ilay ou lac de la Chartreuse porte en ses profondeurs les vestiges d’une ancienne chartreuse mise au jour par des fouilles subaquatiques. C’est dans celui-ci que l’on se baigne facilement à la fin de la randonnée, juste avant de regagner le parking. Suivent les Grand et Petit Maclu, plus sauvages mais tout aussi prisé des baigneurs et des nénuphars. Leurs eaux communiquent. Le lac de Narlay a un côté plus sauvage, sans doute parce qu’on le surplombe longtemps avant de regagner ses rives, aux abords du camping qui le jouxte. N.b. : les baignades dans ces lacs sont laissées à la responsabilité des baigneurs, car chaque lac et ses abords sont privés, et ne bénéficient d’aucune surveillance.
Balade des Quatre Lacs, été 2014

Grand Maclu


Les pluies de cet été ont enrobé la nature d’un écrin splendide où toute la palette des verts tapisse le paysage, on croirait les prés recouverts de moquettes moussues, les eaux teintes de jade ou d’émeraude. Ci-dessous, le fameux Hérisson qui donne les impressionnantes Cascades… Toujours aussi beau !
Le Hérisson

Le Hérisson


 
L'Éventail, cascade du Hérisson

L’Éventail, cascade du Hérisson

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