Peintures murales du tumulus de Takamatsuzuka (Vade-mecum, 1)

Visage féminin, paroi ouest, tumulus de Takamatsuzuka

Visage féminin, paroi ouest, tumulus de Takamatsuzuka


Le corpus des peintures murales antiques et médiévales des civilisations orientales et occidentales n’est pas le plus fourni des répertoires artistiques : les pigments vieillissent, les parois s’affaissent, craquèlent ou moisissent. Si les murs peints « a fresco » de l’époque moderne et renaissante ont donné une belle postérité à la fresque, cette dernière n’a toutefois rien à voir avec la peinture murale. Celles de Takamatsuzuka, de l’époque où elles sont datées, se fichent bien d’être la réalisation d’artistes chinois sur le sol nippon… C’est même, au contraire, là que réside un de leurs intérêts.
Takamatsuzuka Peinture murales

Peintures murales du tumulus médiéval de Takamatsuzuka, Azuka, Japon, 7e s. de notre ère.


L’ensemble de peintures murales de Takamatsuzuka (district d’Hiraka, Asaka-Mura, Japon) a été découvert en 1972. Le tumulus à vocation funéraire comportait un ensemble de peintures murales daté du 7e s. de notre ère, une exception au Japon. Cet ancien « tumulus mortuaire du grand sapin » est désormais Trésor National, une distinction toute nippone qui montre du doigt grâce à une politique active de protection et de conservation les plus précieux des biens culturels existants. Ce raffinement dans la classification n’empêche pas d’apprécier le bon état de conservation des peintures de Takamatsuzuka, qui finirent par être déposées en 2007 pour enrayer les proliférations de moisissures.
Peinture murale du tumulus de Takamatsuzuka, Azuka, Japon, 7e s. de notre ère.

Peinture murale du tumulus de Takamatsuzuka, Azuka, Japon, 7e s. de notre ère.


Takamatsuzuka est un monument funéraire de forme circulaire dont certaines parois intérieures sont peintes de scènes représentant des courtisanes peintes dans le style Goguryeo, une civilisation Coréenne très ancienne (37 av. J.-C.).
 

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