Promenade urbaine
Coquelicots écarlates peints sur ton chemisier, une légère brise encore fraîche caresse les visages, les peaux nouvellement dénudées, pâles et avides de lumière pour dorer. Chaises parsemées sur les terrasses des bistrots, des restaus, des cafés. Cinq ou six jonquilles dans des vases arrimées. Les orteils peints, dégagés des gangues tissutées, fièrement arborés, revivent. Cheveux lâchés, crânes délestés des bonnets, visages ouverts à l’air de pollens chargé, oreilles ornementées. Paroi bleue, étendue azure, filets blancs des avions, tout en haut, dans l’air chaud.